Si les thèmes de l’énergie et de l’environnement sont certes importants pour un grand nombre de Suissesses et de Suisses, ils sont toutefois rarement considérés comme des priorités. Ces dernières s’articulent davantage autour d’aspects liés à la qualité de vie personnelle, comme la santé, le bien-être, le confort, la connectivité, la commodité ou la sécurité.Projet « La consommation énergétique des ménages ».2 La fréquence des lavages dépend par exemple d’exigences subjectives en matière d’hygiène. L’éclairage ne sert pas uniquement à mieux voir, mais procure aussi un sentiment de sécurité. Pour beaucoup de gens, la connectivité est indispensable pour prendre part à la vie sociale.
Ces corrélations doivent être prises en compte et exploitées de façon ciblée par les activités visant à réduire la consommation d’énergie. L’effet d’une campagne est d’autant plus grand si le comportement soucieux de l’énergie qu’elle prône peut être associé à un avantage connexe en termes de qualité de vie personnelle. Au lieu d’être ressentie comme une restriction, l’économie revêt une connotation positive. Pour inciter à des cycles de lavage plus courts, on peut par exemple avancer l’argument du gain de temps, pour motiver à l’usage du vélo on peut insister sur les bénéfices pour la santé ou bien, pour pousser à réduire l’intensité de l’éclairage, l’ambiance agréable et douillette ainsi créée peut être mise en avant. De même, pour encourager à l’installation de panneaux photovoltaïques, l’argument de l’indépendance vis-à-vis des fournisseurs d’énergie est infiniment plus efficace que celui du bénéfice pour l’environnement.