Au cours des dernières années, de nombreux cantons ont mis en place un impôt écologique sur les véhicules dans le but de faire évoluer le trafic individuel vers plus d’efficacité. Un abattement fiscal récompensant l’efficacité énergétique ou les faibles émissions de CO2 doit inciter à l’achat de véhicules plus économiques.
La taxe incitative sur l’électricité, instaurée par le canton de Bâle-Ville en 1999 pour favoriser les économies d’énergie, poursuit un objectif similaire. Le canton-ville prélève une taxe de 8 % du prix de chaque kilowattheure consommé, dont le bénéfice est reversé aux ménages et aux entreprises sous forme de bonus annuel.
Ces instruments de politique environnementale sont tous deux basés sur une loi classique du marché : lorsque le prix augmente, la quantité demandée diminue. L’adaptation des prix effectifs devrait par conséquent permettre de contrôler la demande d’énergie, du moins en théorie. Dans la pratique, les consommatrices et consommateurs se sont toutefois avérés bien moins influençables. C’est ce qu’ont mis en évidence des économistes de l’Université de Lucerne par l’intermédiaire de deux études consacrées à l’impôt sur les véhicules et à la taxe d’incitation bâloise sur l’électricité.