L’énergie hydroélectrique est au cœur de la mise en œuvre de la Stratégie énergétique 2050 parce que la production d'électricité se fait sans émissions et de manière flexible. Elle permet en outre de stocker, par l’intermédiaire d’installations de pompage-turbinage, l'énergie excédentaire provenant d'autres sources d'énergie telles le photovoltaïque ou les centrales nucléaires, et de la restituer en cas de forte demande. Cette stratégie a longtemps constitué un modèle d'affaires lucratif, mais les temps ont changé. L'incertitude caractérise aujourd’hui l’exploitation de l’énergie hydroélectrique : la surproduction sur le marché européen et les bas prix des combustibles fossiles ont provoqué la chute des prix de gros. À cela s’ajoute le fait que les barrages, les galeries sous pression et les bâtiments turbines sont onéreux et ont une durée de vie et des temps d’amortissement longs, et que les concessions requises pour les centrales hydroélectriques ne sont que peu flexibles, rendant difficile une adaptation rapide des dimensions des installations. Les variations au niveau des volumes d'eau, causées par le changement climatique, représentent une incertitude supplémentaire.
Comment assurer l’exploitation économiquement viable des centrales hydroélectriques ? C’est la question sur laquelle se sont penchés les scientifiques dans le cadre de ce projet de recherche.