L’autopartage réduit considérablement le nombre de voitures nécessaires

En faisant abstraction du fait que le concept n’est de loin pas accepté par tous les automobilistesBecker Henrik, Loder Allister, Schmid Basil, Axhausen Kay W. (2017), Modeling car-sharing membership as a mobility tool : A multivariate Probit approach with latent variables, in Travel Behaviour and Society, 8, 26-36. Maria Juschten, Timo Ohnmacht, Vu Thi Thao, Regine Gerike Reinhard Hössinger (2017), Carsharing in Switzerland : identifying new markets by predicting membership based on data on supply and demand, Transportation, DOI 10.1007/s11116-017-9818-7, il est néanmoins intéressant de savoir combien de voitures en autopartage seraient nécessaires pour absorber le trafic réel. Des simulations effectuées par l’EPF de ZurichProjet « Partager, c’est économiser » ont permis de déterminer que 60 000 véhicules en « free-floating » suffiraient à couvrir les trajets effectués par les 240 000 voitures que compte actuellement la région de Zurich. Le parc automobile pourrait donc théoriquement être réduit au quart de sa taille. À condition toutefois que les utilisatrices et les utilisateurs soient prêts à effectuer 15 minutes à pied au maximum jusqu’à la prochaine voiture disponible, en sachant que dans 60 % des cas celle-ci se trouve à moins de 5 minutes.

D’autres études montrent clairement que la proximité du site d’autopartage est une condition essentielle pour le recours au service et pour l’économie d’énergie associée.Ohnmacht 2017 Carsharing in Switzerland. Second Basel Sustainability Forum : Mobility. 15 septembre 2017 Cela concorde avec les résultats de la synthèse « Acceptation » du PNR Énergie, d’après lesquels les Suissesses et les Suisses accordent davantage d’importance au confort et à d’autres aspects de la qualité de vie personnelle qu’aux arguments environnementaux.

La réalité de la réduction de la consommation d’énergie grâce à l’autopartage et les conditions requises à cet effet dépendent du système mis en pratique. À cet égard, il convient de prendre en considération le fait que les différents systèmes sont susceptibles de séduire différents groupes cibles.Henrik Becker, Francesco Ciaria, Kay W. Axhausen, Comparing car-sharing schemes in Switzerland : User groups and usage patterns, Transportation Research Part A 97 (2017) 17–29 Pour l’instant, on constate que l’autopartage basé sur des stations fixes permet effectivement de réaliser des économiesHaefeli U, Matti D, Schreyer Ch, Maibach M, Office fédéral de l’énergie (éd.) : Evaluation Car-Sharing. Rapport final. Berne, septembre 2006, tandis que les études portant sur les offres en « free-floating » débouchent sur des conclusions contradictoires.Pour la Suisse : Henrik Becker, Francesco Ciaria, Kay W. Axhausen Measuring the car ownership impact of free-floating car-sharing, Transportation Research Part D 65 (2018) 51–62 A case study in Basel, Switzerland. Pour l’Allemagne : Hülsmann, F., J. Wiepking, W. Zimmer, G. Sunderer, K. Götz, Y. Sprinke (2018) : share - Étude scientifique du concept car2go avec des véhicules électriques et conventionnels. Recherche sur l’autopartage en « free-floating ». Rapport final. Berlin/Francfort-sur-le-Main : Öko-Institut/ISOE http://www.isoe-publikationen.de/fileadmin/redaktion/Projekte/share/share_Endbericht.pdf

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L’influence de la motivation et de l’information

Pour faire évoluer efficacement le comportement de mobilité dans la direction souhaitée, les informations et les activités doivent être adaptées aussi précisément que possible aux groupes ciblés. Employées à bon escient, des boîtes à outils spécifiques et des applis ludiques peuvent se révéler utiles.

Autopartage : pour une utilisation optimisée des véhicules

Le partage de véhicules peut permettre de réduire sensiblement non seulement le nombre de véhicules mais aussi les déplacements. Les divers systèmes existants présentent des effets variés et leur implantation sur le marché reste faible. L’intégration à des infrastructures de transports publics pertinentes est un facteur de réussite.

Le taux d’occupation du trafic individuel est insuffisant

Le taux d’occupation des moyens de transport individuels est généralement faible. Dans le cadre du trafic pendulaire, on ne compte en moyenne en Suisse que 1,1 personne par voiture. Du point de vue des économies d’énergie, le défi consiste par conséquent à améliorer le remplissage des véhicules à l’aide de mesures appropriées.

Efficacité énergétique du transport de marchandises

La mondialisation des échanges a entraîné une forte hausse des flux de marchandises. À l’échelon local, des termes comme « Same-Day-Delivery » et le trafic croissant de véhicules de livraison montrent clairement que la logistique continuera de gagner en importance dans un avenir proche. Le transport de marchandises devient ainsi un véritable défi pour la politique énergétique.

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